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Récit road-trip Lofoten et Senja
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Récit road-trip Lofoten et Senja

Visite en août 2018

Après un premier séjour au fil des fjords en 2014, je rêvais de revenir en Norvège, cette fois-ci au-delà du cercle polaire, sur le mythique archipel des Lofoten. 5 îles principales reliées par ponts et tunnels, s’étendent sur 200 km depuis les îles Vesterålen en direction du sud-ouest ; une chaîne de pitons rocheux plongeant vers la mer, vrai petit paradis pour la randonneuse et amoureuse de la nature que je suis ! Mais aussi une destination assez symbolique puisque c’est dans un fjord norvégien que mon mari m’avait demandée en mariage 4 ans auparavant, et nous revenions au pays des vikings alors que j’étais enceinte de 2 mois 😊

Je vous propose ici un article dédié à l’organisation et au déroulement global de mon voyage, en espérant que vous y trouviez plein d’infos et de détails pratiques qui faciliteront la préparation du vôtre !

La préparation du voyage

J’ai organisé ces vacances 2 mois à l’avance, d’où des vols assez chers (380 € par personne AR pour Lyon -> Francfort -> Oslo -> Tromsø sur 12h de voyage). J’ai eu recours à la compagnie Lufthansa, qui est loin de m’avoir convaincue de son sérieux : bagages retardés à l’aller (ce qui m’a fait perdre 1 jour de voyage et m’a obligée à payer une nuit d’hôtel sur place non remboursée), puis déconvenue au retour, où un agent a mis de force mes bagages cabine en soute, sous prétexte qu’avec les pulls que je portais et les friandises achetées en duty free, je dépassais le poids maximal autorisé...

En anticipant davantage, il ne semble pas difficile de trouver des billets à 200-300 € l’AR. Accepter de faire le voyage sur 1 jour et demi et de passer la nuit dans l’aéroport peut permettre aussi de réduire la facture pour les budgets serrés.

Arrivée à Tromsø

Notre choix s’est porté sur un départ le 18 août, une période moins clémente côté météo, trop tardive pour le soleil de minuit et trop précoce pour les aurores boréales, mais qui a l’immense avantage d’échapper au pic de fréquentation entre mi-juin et mi-août, les Lofotens étant devenue une destination très à la mode cette dernière décennie. Autre inconvénient, il y a aussi moins de bateaux qui circulent (voire plus du tout en septembre), ce qui m’a poussée à éliminer certaines régions.

Sur place, nous avons réservé une voiture de type break chez Sixt (1 127 € pour 22 jours), une option qui offre relativement plus de confort lorsqu’on fait du camping sauvage, et que l’on se trimballe avec ses affaires dans le coffre. Pas d’assurance supplémentaire pour nous grâce à la carte bancaire Visa Premier, qui nous couvrait déjà. Une fois de plus, le prestataire choisi ne m’a pas fait la meilleure impression qui soit : harcèlement mail pour me proposer des assurances supplémentaires, agent sur place loin d’être chaleureux, absence d’état des lieux au départ et au retour, et aucune preuve du dépôt du véhicule…

Comme à mon habitude, j’avais prévu un itinéraire avant de partir, mais pas de timing. On a ensuite avancé au gré de nos envies et des contraintes météo, parcourant les îles d’est en ouest.

Quelques démarches administratives en vrac à faire avant le départ : s’assurer de la validité de sa carte d’identité, commander sa carte européenne d'Assurance Maladie, se renseigner sur les frais bancaires à l’étranger pratiqués par sa banque. En ce qui me concerne, j’ai fait un retrait en espèces en arrivant puis un autre à mi-séjour pour limiter les frais fixes, payant en carte lorsque le montant dépassait 40 €.

Les bagages

Côté camping, ce voyage a été l’occasion de nous équiper en matériel léger, à la fois pour faciliter la préparation des valises (23 kg seulement en soute par personne, c’est vraiment pas fastoch’ !), et pour pouvoir dormir en rando. Voici les références que nous avons emportées :

  • Tente Dagger Nemo 3 personnes : ultra légère, jolie, mais pas aussi robuste que ce que le prix me laissait espérer (une déchirure suite à une chute alors qu’elle était attachée en bas du sac à dos, et un arceau tordu avec le vent).
  • Matelas autogonflants CAMP Self Inflating : légers, très compacts et bien isolants, ils sont parfaits !
  • Duvets High Colorado Condor (température confort 8,2° limite 3,7° extrême -10,8°) : couplés avec les matelas et des pantalons en polaire + merinos en guise de pyjama, nous n’avons souffert du froid que 3 nuits, la température oscillant le plus souvent entre 8 et 14° sous la tente.

Côté rando, chaussures montantes et étanches + système 3 couches obligatoires (sous-pull en merinos pour la chaleur et l’évacuation de la transpiration + polaire + veste imperméable). N’oubliez pas non plus une capote anti pluie pour votre sac à dos.

J'ai acheté un mini dictionnaire norvégien, ainsi que le guide touristique du Routard dont j’aurais pu me passer (les infos touristiques n’ont guère de valeur ajoutée par rapport à ce que l’on trouve sur le web, et les recommandations de campings et restos n’étaient pas tellement fiables).

L'itinéraire

Nous sommes partis du 18 août au 7 septembre 2018 et avons parcouru 2 200 km, pour 42h de route au compteur. Bien que les Lofoten fussent notre priorité, après 13 jours sur place qui nous ont permis de bien en profiter, nous avons aussi eu le temps d’explorer l’île de Senja, plus proche de Tromsø.

Voici l’itinéraire détaillé de notre périple :

Jour 1
  • Vols vers Tromsø
  • Nuit d'hôtel à Tromsø
Jour 2
  • Route vers les Lofoten
  • Nuit à Kongsvika
Jour 3
  • Fin de la route jusqu’au Lofoten
  • Route au nord et au sud-est d'Austvågøya
  • Nuit au bord du Djupfjord
Jour 4
  • Henningsvær
  • Randonnée et nuit au Hoven
Jour 5
  • Randonnée de Trolldalstinden
  • Nuit au camping Brustranda Sjøcamping
Jour 6
  • Randonnée entre Einangen et Mortsund
  • Nuit à Kvalnes
Jour 7
  • Randonnée de Håtinden
  • Nuit à Bøstad
Jour 8
  • Pas grand chose (grosse pluie)
  • Nuit sur la plage d’Utakeiv
Jour 9
  • Randonnée du Mannen et Himmeltinden
  • Nuit au Skagen Camping à Flakstad
Jour 10
  • Randonnée de Nesland à Nusfjord
  • Nuit à Fredvang
Jour 11
  • Randonnée d’Helvete
  • Nuit à Fredvang
Jour 12
  • Randonnée de la plage de Kvalvika
  • Nuit à Eliassen Robuer à Hamnøy
Jour 13
  • Pas grand chose
  • Nuit à Eliassen Robuer à Hamnøy
Jour 14
  • Trek vers Hermannsdalstinden
  • Nuit au-dessus du fjord de Reine
Jour 15
  • Trek vers Hermannsdalstinden
  • Nuit à Strønstad
Jour 16
  • Route vers Senja
  • Nuit sur la route de Sifjord
Jour 17
  • Route touristique de Gryllefjord à Botnhamn
  • Nuit à Ersfjord
Jour 18
  • Pas grand chose (grosse pluie)
  • Nuit à à Skinnkollvatnet
Jour 19
  • Randonnée d’Hesten
  • Randonnée et nuit à Gaita
Jour 20
  • Randonnée de Barden
  • Nuit à Krokelvvatnet
Jour 21
  • Randonnée de Sukkertoppen
  • Route vers Tromsø
  • Nuit d'hôtel à Tromsø
Jour 22
  • Vols vers Lyon

Retrouvez le détail de mes découvertes sur chaque île :

Le budget

Nous avons dépensé 3 700 € à 2 pour un séjour de 22 jours, mais les petits budgets seront ravis de savoir qu’il est possible de faire bien moins en éliminant restauration et nuits au chaud, et en invitant des amis pour diviser les frais de voiture !

Répartition du budget

La vie en Norvège est réputée très chère, à juste titre. Notre budget alimentation a ainsi été de 11 € par jour et par personne, pour des repas gustativement parlant très limités et en prenant les produits les moins onéreux. Au programme : pique-nique froid les midis (chips, fromage à tartiner, pain, thon en boite…) et dîner au réchaud le soir (bouillon avec des légumes frais, saucisses, pâtes en sauce…). Pour citer quelques exemples, pas de boîte de conserve à moins de 45 nok ou de paquet de chips à moins de 20 nok, 40 nok minimum pour une tablette de chocolat, etc.

Le prix de l’essence était à peine plus élevé qu’en France, entre 13,5 et 15 nok le litre de diesel.

Mes impressions générales sur les Lofoten et Senja

⇒ Les paysages et la randonnée

Uniques sont les paysages des Lofoten : des fjords entourés de montagnes abruptes semblant inaccessibles ; des côtes rocheuses baignées d’eau turquoise les jours où le soleil veut bien apparaitre ; des lacs, des cascades et des moutons à n’en plus finir… La culture de l’archipel est aussi visible dans son environnement, avec notamment l’omniprésence de séchoirs à morues en rondins de bois ; la pêche au cabillaud qui se déroule entre janvier et mars fait en effet vivre de nombreuses familles.

Moutons sur la route qui mène à Nesland

Etant une habituée de rando dans les Alpes françaises, j’ai été quelque-peu surprise par le niveau de difficulté des sorties dans les Lofoten ! Si chez nous, un banal 1 000 mètres de dénivelé positif / 10 km aller-retour s’avale en 5 heures, là-bas, cela demande souvent beaucoup plus d’effort ; et la principale raison à cela, c’est le terrain. Tantôt des pierriers instables, tantôt de la boue glissante, ou encore de la tourbe qui nous happe jusqu’aux chevilles : difficile d’avancer dans ces conditions. D’autre part, la progression est rarement linéaire : après toute une partie quasiment à plat, le plus gros du dénivelé se fait souvent sur une courte distance, ce qui fait sérieusement tirer la langue !

La boue : un incontournable des randos aux Lofoten

A noter que, s’il ne faut pas sous-estimer la difficulté des grosses randos, il existe néanmoins de nombreuses balades de 2-3 heures avec de super vues, ce qui en fait une destination accessible à tous.

Autre particularité de l’archipel, le balisage est un luxe que peu d’itinéraires s’offrent, et les sentiers sont peu visibles. Pour plus de sûreté, j’ai téléchargé tous les tracés avant de partir (j'utilise la montre GPS Suunto Ambit3 Peak). Le site de Rando Lofoten m’a été d’un grand secours, bien que les timings soient souvent « à la norvégienne » !

Randonnées préférées : Trolldalstinden (Vestvågøya), Hermannsdalstinden (Moskenesøya), Hesten (Senja)

⇒ Le camping

Ce voyage se voulait 100 % nature, avec rando et camping sauvage au programme. La Norvège est en effet un pays qui autorise le bivouac partout, y compris dans les parcs naturels, à condition de se placer à minimum 150 mètres de l’habitation la plus proche ; cela fait partie de ce que les norvégiens appellent allemannsretten, un droit d’accès à la nature inscrite dans la loi et très importante dans leur identité nationale. J’avais découvert cela lors de mon séjour dans les fjords 4 ans auparavant, et attendais impatiemment de pouvoir renouveler l’expérience, ayant conservé des souvenirs magiques de nuits au pied de glaciers ou au cœur des fjords, dans un environnement immensément désert !

Avant de partir, j’avais néanmoins lu beaucoup de choses négatives sur le camping sauvage aux Lofoten : que les locaux appréciaient de moins en moins leurs adeptes, qu’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde, etc. Certes, si vous voulez vous installer en plein mois de juillet sur un spot indiqué dans le Routard ou dans un cimetière, en arrivant en terrain conquis ou en laissant vos déchets derrière vous, cela risque de mal se passer. Mais que les « vrais » baroudeurs soient rassurés, en cherchant des coins isolés et en étant respectueux de cette nature que l’on chérit tant, il n’y a aucun problème ; la plupart des norvégiens que l’on a croisés en plantant la tente trouvait même cela super. Pas une fois nous n’avons galéré pour trouver un lieu, ni nous y sommes arrêtés par dépit ; les 15 nuits que l’on a passées en camping sauvage ont toutes été plus belles les unes que les autres, tantôt sur un sommet, tantôt au bord de l’eau, certes pas toujours sur un terrain parfaitement plat et jonglant parfois entre tourbe et rochers...

Spots de camping sauvage préférés : Djupfjord (Austvågøya), Hoven (Gimsøya), Fredvang (Moskenesøya), Reinefjord (Moskenesøya), Gaita (Senja)

Camping sauvage près du Hoven

Pour des raisons de logistique autant que de confort, nous avons quand-même prévu 2 nuits dans un rorbuer à mi-séjour. Cela nous a permis d’emporter seulement 10 jours de vêtements en faisant des lessives à ce moment-là, et de faire une pause dans le camping sauvage, qui bien que merveilleux, peut aussi parfois s’avérer usant (l’humidité, la nécessité de refaire et défaire son campement chaque jour)...

Nous avons également passé la première nuit dans un hôtel à Tromsø (dans l’attente de nos bagages perdus), ainsi que la dernière la veille de notre départ afin de boucler sereinement nos valises. 2 haltes en camping nous ont été nécessaires pour profiter d’une douche et recharger les batteries de nos appareils électriques. Pour la gestion de l’eau, en dehors de ces nuits-là, nous remplissions gourdes et bidons dans les stations-services proposant un robinet, ou dans les divers points d’eau potable régulièrement rencontrés.

⇒ La météo

La Norvège ne s’illustre pas par sa météo clémente, et après un premier séjour dans les fjords hors saison où nous avions eu beaucoup de chance, j’espérais que cela se passe aussi bien cette fois. Mais la chance, ça tourne ! Grosso-modo, sur 20 jours sur place, nous avons eu 5 jours de vrai beau temps (essentiellement à Senja en fin de séjour), 5 jours de pluie du matin au soir, et 10 jours de ciel très couvert avec averses régulières mais intermittentes. J’avoue que cela n’a pas été toujours facile, et qu’après 2 semaines de périple où l’on montait et démontait souvent le campement sous l’eau, nous avons eu un gros coup de mou !

Sur place, je suivais les prévisions sur le site yr.no, que j’ai trouvé assez fiable. A noter cependant que la météo change très vite, le ciel pouvant se dégager ou se couvrir en l’espace de quelques minutes, et que grâce au Gulf Stream, les Lofoten jouissent de températures beaucoup plus douces que les autres régions du monde à cette latitude.

Une météo plus qu'incertaine !

⇒ Le jour et la nuit

La durée du jour a considérablement baissé entre le début et la fin de mon séjour, mais même en septembre, la nuit noire ne durait qu’une ou deux heures. Une discrète lueur fleurtait avec l’horizon du soir jusqu’au matin sans jamais disparaitre complètement, le ciel restant relativement clair.

⇒ La nourriture

Si les norvégiens peuvent se vanter d’avoir parmi les plus beaux paysages au monde, en revanche, ils ne savent pas ce qu’est la bonne bouffe ! Difficile de se nourrir correctement là-bas : non seulement c’est très cher, mais en plus il y a très peu de choix dans les magasins (dont la taille ne dépasse pas celle de nos supérettes françaises). Au rayon biscuits par exemple, on trouve presque uniquement des cookies et des gaufres à la vanille. A retenir : le REMA 1000 de Leknes, beaucoup plus grand que les autres et avec des tarifs plus bas.

Par ailleurs, à moins de passer une heure à tout traduire, les courses en Norvège réservent parfois quelques surprises ; parmi les plus déplaisantes de ce voyage, me retrouver avec de la levure fraîche au lieu de ce que je pensais être du beurre pour mes tartines, et du caramel au lieu du Kiri pour mon sandwich au jambon ! Après coup cela fait sourire, mais sur le moment, je peux vous assurer que j’avais presque envie de pleurer !

Parmi les quelques spécialités que vous pourrez acheter en supermarchés : le brunost (un genre de fromage caramélisé), les beignets de poisson, les salades de pommes de terre en mayonnaise, le bacon en tube… Mais contrairement à ce que je pensais, le saumon était absent des rayons ou hors de prix.

Rayons des supermarchés Rayons des supermarchés

Côté restauration, pas de bonne table à moins de 50 € par personne. Si vous êtes à cours de vivres un dimanche, la meilleure solution reste les stations-services, qui proposent les mêmes références qu’en supermarché, et qui font aussi fast-food ; une centaine de nok pour le burger le plus simple.

Nous avions prévu avant de partir un réchaud à valve, placé sans bouteille en soute. Sur place, 2 bouteilles de taille standard ont été nécessaires pour nos repas ; elles sont vendues 70 nok dans les stations-services (contre 200 pour celles de la marque Camping Gaz, qui a un système propriétaire compatible uniquement avec ses propres brûleurs). Au retour, nous avons dû nous résigner à abandonner les bouteilles presque vides à l’aéroport, faute d’avoir trouvé ce qui était prévu pour leur récupération et leur recyclage.

⇒ L'accueil des norvégiens et la langue

Des locaux gentils et qui parlent anglais : voilà qui facilitent grandement un voyage ! Juste une petite frustration de ne pouvoir baragouiner quelques mots de norvégien, car les commerçants ont l’habitude des touristes et les gratifient systématiquement de « hi », « thank you » and « bye »…

⇒ Lofoten VS fjords de l'ouest

Une question que beaucoup se posent : Lofoten ou fjords de l'ouest ? En ce qui me concerne, difficile de comparer 2 voyages à la météo différente et que 4 ans séparent, entre lesquels mon niveau de randonnée, mon équipement, ou encore mon budget ont beaucoup évolué. Si j’ai adoré le côté « mer à la montagne » des Lofoten et ses reliefs impressionnants, m’ont manqué les grands espaces sauvages qui m’avaient séduite dans les fjords, et que j’ai retrouvés à Senja. Les Lofoten sont par ailleurs un territoire beaucoup plus réduit et en mon sens moins varié, bien que le charme pittoresque des cabanes en bois rouge sur pilotis n’a pas d’égal… En clair, les deux sont à voir !

⇒ Lofoten VS Senja

Comme je m’y attendais, Senja s’est avérée beaucoup plus sauvage que les Lofoten, en termes de fréquentation mais aussi d’ambiance. Les routes interminables ondulant tels des rubans de bitume entre les lacs m’ont vraiment rappelé les fjords du sud de la Norvège, avec la sensation grisante d’être parfois seul au monde. Côté randos, elles sont beaucoup mieux balisées que dans les Lofoten. Une fois de plus, mieux vaut faire les deux !

Senja vue du ciel

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